Emmanuel Fleury
Emmanuel Fleury, né le 18 juin 1900, dans le département de la Vienne, mort le 14 mars 1970 à Paris, est une personnalité du Syndicalisme français des PTT, de la Résistance parisienne et du Parti communiste français.
Il eut un rôle essentiel en août 1944, dans la conduite de la grève des postiers parisiens, qui accompagna la Libération de la Capitale. Facteur des Postes, il fut conseiller municipal de Paris de 1936 à 1965. De 1961 à sa mort, succèdant à Henri Gourdeaux il fut Président de la Fédération nationale des travailleurs des PTT - CGT. Ce titre honorifique marquait la notoriété du syndicaliste.
Entre
aux PTT en 1923, comme facteur. Nommé au bureau de Poste central du 20e
arrondissement de Paris, il y reste toute sa carrière, quand il n'était pas
révoqué ou sanctionné. De même, élu communiste du populaire quartier
Saint-Fargeau en 1936, il va devenir une figure du Conseil municipal de Paris.
Adhérent de la SFIO en 1919, il est de la
majorité qui fonde l'année suivante le Parti communiste français.
Militant syndicaliste des PTT, il est révoqué en 1929 pour avoir été un des
meneurs d'une grève de facteurs parisiens. Il n'est réintégré dans l'
Administration qu'en 1936.
À la fédération postale de la CGTU,
il est membre du secrétariat national à partir de 1930. Lors de la réunification
en 1935-1936, il est élu à la tête du Syndicat parisien de sa catégorie
administrative, les employés, c’est-à-dire les facteurs et les chargeurs des
gares.
Résistant au sein du mouvement
Libération nationale PTT, il négocie à titre syndical une éventuelle
réunification clandestine de la fédération postale, éclatée après le ralliement
à la Collaboration de plusieurs de ses anciens dirigeants. Il rencontre en 1943
l'ancien postier confédéré Léon Digat et fait paraître le journal La Fédération
postale.
Avec Fernand Piccot, il dirige la
grève des postiers parisiens en août 1944. Il se heurte durement aux anciens
syndicales confédérés des PTT, partisans de la trève des combats.
Membre de la Commission centrale d'épuration des PTT, il fait preuve
d'inflexibilité envers ceux qu'il juge avoir fait le jeu de Pétain. En cela, il
ne contribue pas à l'apaisement des tensions qui ont cours dans le syndicalisme
des PTT entre 1944 et 1947.
Retrouvant son siège au Conseil
municipal de Paris en 1945, il est pendant vingt ans le porte-parole communiste
des arrondissements de l'Est parisien. Il siège au Conseil général de la Seine.
Amateur de l'histoire du Paris
populaire, il participe activement à l'Association des Amis de la Commune de
Paris.
Œuvre
Emmanuel Fleury : la Remontée, documents et souvenirs sur les PTT parisiens dans la Résistance et la Renaissance de la France. Editions sociales, Paris, 1969.
Sources
Institut d'histoire sociale CGT-PTT: Emmanuel Fleury, un dirigeant syndical révolutionnaire et un grand résistant des PTT. Montreuil, 2000.
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