2019-2018
LIBERATION - Les commémorations Après le Débarquement allié du 6 juin 1944, la bataille de Normandie va durer jusqu’au 24 août, après la fermeture et la liquidation de la Poche de Falaise. Un deuxième débarquement allié (l’Opération Dragoon) s’effectue en Provence le 15 août. Aux côtés des forces américaines et britanniques nous avons des unités de l’Armée B commandée par le général de Lattre de Tassigny. Parallèlement, une trentaine de bâtiments des forces navales françaises prennent part aux opérations. Toulon est encerclée par les Forces françaises le 21 août, Grenoble est libérée le 22 août, Marseille le 23 août et Nice le 28 août. Les forces alliées remontent la vallée du Rhône et libèrent Lyon le 2 septembre. Les forces débarquées en Provence vont faire la jonction avec celles débarquées en Normandie le 12 septembre près de Dijon. Paris, comme sa banlieue, entre en insurrection et est libérée le 25 août, la 2e DB faisant la jonction avec les FFI. Le Gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle s’installe à Paris le 3 septembre.
70e anniversaire de la Libération de Toulouse Notre section de Haute-Garonne a participé aux côtés du Comité départemental ANACR aux diverses cérémonies organisées à Toulouse : Le 19 août avec les Cheminots à la gare SNCF Matabiau, ensuite au Monument de la Résistance et de la Déportation. Le 22 août une cérémonie à la mémoire de Jacob Insel, s’est tenue place des Tiercerettes, devant la plaque commémorative dédiée à ce héros de la 35e Brigade FTP-MOI, mort pour la France le 19 août 1944. Le lendemain, 23 août, une commémoration se tenait devant la prison Saint-Michel où de nombreux résistants y furent détenus, condamnés à mort et exécutés comme Marcel Langer, chef de la 35e brigade des FTP-MOI guillotiné dans la prison St-Michel le 27 juillet 1943. 70e anniversaire en Ille-et-Vilaine : Louis Cardin, membre de la direction de notre association, était le porte-drapeau du comité ANACR de Dinard lors de la cérémonie le 15 août. Le 12 août il participait, avec Renée Thouanel du Comité départemental ANACR 35, à l’inauguration de l’exposition sur « La Résistance en Ille-et-Vilaine » à Pleurtuit. 70e anniversaire de la libération de Narbonne le 19 août 1944 : Yvette Cros, secrétaire de notre association, nous a relaté la cérémonie de ce 19 août 2014 où une gerbe a été déposée au pied de la stèle des Martyrs de la Résistance à Narbonne par Ange Ayora, déporté, âgé aujourd’hui de 91 ans (1). Dans un article du journal « Midi-Libre », ce résistant parle de son chef de réseau, Gabriel Pelouze, employé des PTT, premier résistant de Narbonne et de l’Aude, fusillé au pénitencier d’Eysses (Lot-et-Garonne) le 23 février 1944 avec 11 autres résistants dont Henri Auzias, agent des PTT de Marseille (2). Dans notre dernier Bulletin nous avions par erreur écrit le 19 février 1944, que les lecteurs nous excusent. Merci à Yvette de nous l’avoir signalé. Par ailleurs, dans ce journal local « Midi-Libre » du 19 août 2014, Ange Ayora raconte qu’à son retour de déportation en mai 1945, son ami Pierre Rougé, employé des PTT, lui conta comment en ce mois d’août 1944, l’Occupant battit en retraite. Pierre Rougé, chargé des communications et responsable du réseau NAP local (Noyautage des Administrations Publiques) apprend l’intention des occupants de faire sauter l’usine électrique, route de Lunes, avant de fuir. La Résistance locale s’est mobilisée. Quand les troupes allemandes se présentent, une cinquantaine d’hommes a déjà pris position devant l’usine. Ce groupe de résistants était conduit par le chef de l’Armée Secrète (AS), René Albira. Les nazis ont battu en retraite et n’ont pas tenté l’affrontement, même s’ils étaient plus nombreux que les résistants. Pour éviter des pertes, les nazis partirent rapidement vers le nord pour tenter, comme un ordre leur avait été donné dès le 15 août, d’éviter la jonction des troupes débarquées en Provence, commandées par le Maréchal de Lattre de Tassigny, et celles du général Leclerc de Normandie. C’est ainsi, dit Ange Ayora, que Narbonne a été évacuée sans dommage. Quant au postier Pierre Rougé, il présida le Comité de Libération de la ville, chargé entre autres de démasquer les collaborateurs. (1) Ange Ayora, est né le 31 janvier 1923 à Narbonne. Il est déporté dans le transport parti de Compiègne le 2 juillet 1944 et arrivé à Dachau le 5 juillet. Ce transport est le 5e parti de France vers Dachau depuis le débarquement en Normandie. C’est aussi le plus important (2162 hommes) qui ait quitté Compiègne. Il est resté tristement célèbre sous le nom de « Train de la mort » à cause de la très grande mortalité. 53O déportés trouvèrent la mort à l’intérieur des wagons pendant les 4 jours de ce trajet. Seulement 44% des hommes de ce convoi rentrèrent de déportation en mai 1945. (2) Lire « Douze fusillés pour la République » de Corinne Jaladieu et Michel Lautissier. Association pour la mémoire d’Eysses – 2004. Cérémonie au Mont Valérien le samedi 7 juin 2014 ************* La forteresse du Mont Valérien fut le lieu de plus d’un millier d’exécution de résistants comme les 22 du groupe Manouchian le 21 février 1944. Le 29 juin 1942, deux postiers son fusillés au Mont-Valérien : Charles Bévillard, commis à la Poste de Paris 20 et Gabriel Laumain, chargeur des Postes à la gare de l’Est, trésorier régional des syndicats des PTT.
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